Comment savoir si on travaille dans une bonne boite ?
On a souvent l’habitude de penser que l’herbe est plus verte ailleurs. C’est d’ailleurs un biais cognitif étudié et observé. Cependant certains détails ou expériences vécues, si on y est attentif, peuvent aussi nous faire prendre conscience que l’herbe est quand même vachement verte là où on se trouve. Je vais vous raconter un de ces petits moments.
Il y a quelques jours, je vois apparaitre dans mon agenda une invitation de réunion :
Workshop stratégie tech chose status
Poussée par mon VPoE et avec le CTO dans la boucle. Je suis responsable du workshop stratégie tech chose et je sais que je ne l’ai pas fait avancer depuis plusieurs semaines. J’avais quand même déjà averti que ça n’avançait pas.
Là on se dit : mince il faut que je prépare cette réunion avec pleins d’arguments béton pour éviter de me faire coincer.
Ça n’a pas été mon état d’esprit : j’ai simplement pris note de la réunion, je l’ai acceptée et suis retourné à mon dev en cours.
Une fois dans la réunion, je résume le statut actuel du workshop :
- pourquoi ça bloque : ce problème n’est pas simple - parlons-en
- pourquoi ça n’avance pas : parce que j’ai priorisé d’autres choses comme les sprints par exemple
Trouver des solutions
Sur le premier point, ce que j’ai apprécié est la compréhension mutuelle du problème profond et la recherche de solutions. Finalement on arrive très rapidement à un consensus qui débloque complètement le workshop.
Recontextualiser
Souvent une R&D qui a la tête sous l’eau, c’est plutôt bon signe en fait. Ça veut dire que le produit qu’elle développe a du succès et qu’on ne s’invente pas du travail qui n’existe pas. C’est la manière de gérer cette pression qui fait toute la différence. En interne, on a mis en place depuis plusieurs mois une notion simple : le Sprint Goal. Au sein d’un sprint, on s’engage à faire tout ce qui est possible pour atteindre cet objectif défini ensemble. Concrètement ça nous aide à délivrer de la valeur et devenir prédictifs vis-à-vis du reste de la structure.
C’est dans ce cadre que j’ai été plus qu’à l’aise pour justifier mon retard sur le workshop.
Fun fact : ce workshop - bien qu’important - n’est plus aussi critique qu’au moment où il a été démarré. On s’est améliorés en cours de route sur d’autres aspects et ça nous permet aujourd’hui de ne plus être en risque majeur si on n’aboutit pas rapidement.
Pour résumer
Ce petit événement peut sembler anodin, mais voici pourquoi je l’ai apprécié :
- On surveille l’avancement : il n’y a rien de pire qu’un objectif défini, mais non suivi. On a l’impression de travailler pour rien et dans le vent.
- On cherche les causes profondes qui font que ça n’avance pas comme prévu et on propose des solutions alternatives en argumentant : parfois un problème complexe se résout en décidant de changer le problème.
- On va vite : la réunion prend 10 minutes et abouti sur la levée du blockage
C’est plutôt un bon bilan pour ce petit évènement anodin qui s’est passé chez Zeenea.